Chemin perdu
...celles des Dakrans.
L’intérieur est gigantesque. Tout y semble exagérément grand, comme si on avait tenté d’imposer une impression de majesté. Le matériau à lui seul impose le respect : il semble être de pierre, très net et parfaitement poli. Il n’offre pourtant aucun reflet comme s'il était trop dense, trop profond. À l’observation il apparait sombre et presque noir ; mais l’ensemble de la structure reste très lumineuse, peu importe la clarté extérieure.
Le bâtiment semble constitué d’un seul grand bloc, divisé par neuf pièces à la forme ovale. Toutes ces pièces sont construites de manière parfaitement identique et sont centrées autour d’un dixième espace. Elles s’épanouissent comme les pétales d’une fleur, en une parfaite harmonie.
Ce qui frappe de prime abord, ce sont les murs qui forment chacun de ces neufs espaces. Leur épaisseur – plus d’un mètre- semble incompatible avec leur cambrure, et il est évident que ceux qui ont pu construire de tels œuvres maîtrisaient parfaitement le matériau. La courbure des murs semble en effet très légère, au point que lorsque l'on marche à côté d’eux, on a l’impression qu’ils forment une simple ligne droite. Il est déjà incroyable d’avoir réussi à en maitriser à ce point la conception pour rendre exactement le même effet sur chaque pétale, mais le summum s’avère être dans l’illusion créée pour le dixième espace : il est constitué de l’enceinte formée par chacun des murs des neufs autres pièces. Et bien qu’aucun de ces murs ne le touche, le dixième espace donne l’impression d’être une pièce à part, fermée et très privée. Quand bien même elle est principalement faite d’ouvertures.
Ce lieu est extraordinairement vieux et il reste de nombreuses traces et détails de la vie qui l’habitait dans les temps anciens : le sol et le plafond sont certes parfaitement lisses et intactes, mais les murs des neuf pièces ovales sont intégralement couverts de gravures et de fresques.
Leur étude plongera l’observateur dans un malaise certain ; elles ne laissent place à aucun doute sur l’utilité des ouvertures placées à plus de deux mètres de haut sur les murs : des fenêtres, de simples fenêtres.
Les Anciens ne pouv…
Fragment du Rapport n°2 sur le site de fouille 3 Écrit par Elgar Rust, Assistant du délégué au Seigneur de la Culture et des Glorieux Anciens.